Ulysse et les sirènes, d'après l'Odyssée d'Homère

                                    

                                    
Pourquoi Ulysse se-fait-il attacher ?
Pourquoi ses compagnons se bouchent-ils 
    les oreilles ?
Qui Ulysse croit-il entendre ?
D'après vous, qui utilisent les sirènes pour tromper
Ulysse ?









                                                   Vase grec 

                                      British Museum, Londres 




L’épisode

Rappelons-le en quelques mots. Grâce aux conseils de Circé la magicienne, Ulysse échappe au chant irrésistible des sirènes qui attirent tous les marins à leur perte : il bouche les oreilles de l’équipage avec de la cire et se fait attacher au mât, seul à pouvoir écouter, impunément, le chant magnifique et mortel.

L’équipage

A droite, le pilote tient le gouvernail : une rame plus large que les autres. La bâteau se dirige donc de droite à gauche.
Des quatre rameurs, trois regardent le pilote, et un se retourne vers Ulysse. Celui est nu, attaché à l’arrière du mât, la tête tournée vers le haut pour accueillir le chant maléfique.

L’oeil à la proue

L’oeil peint sur la coque à la proue du navire est un porte-bonheur, qui nous rappelle que l’issue sera heureuse. L’oeil veille vers l’avant, comme si le bateau se substituait à la carence momentanée du capitaine.

Les marins et leur nombre

La coque présente sept trous : une rame manque ainsi que trois rameurs. L’équipage serait donc théoriquement de seize personnes : quatorze rameurs, le pilote et Ulysse. Mais le peintre s’en contenté d’en représenter six, soit le double du nombre des sirènes.

Les sirènes du vase

Ce sont des femmes-oiseaux, perchées de manière symétrique sur deux rochers qui encadrent le navire. La troisième tombe en piqué.

Les sirènes d’Homère

Le texte de l’Odyssée précise que les sirènes sont deux et ne dit rien sur leur apparence. Mais leur assimilation à des femmes-oiseaux est très ancienne :
« Comme elles avaient choisi de rester vierges, elles furent prises en haine par Aphrodite ; elles reçurent des ailes, s’envolèrent vers la région tyrrhénienne et s’installèrent sur une île nommée Anthemoussa

(la fleurie) » . Scholiaste V de l’Odyssée (XII, 39)











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